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En France, un danger invisible menace silencieusement notre santé : le radon. Ce gaz radioactif naturel, issu de la désintégration de l’uranium présent dans le sol, s’infiltre dans les bâtiments sans qu’on le voie, sans qu’on le sente, et surtout… sans que la majorité des Français en ait connaissance.

La réglementation relative au radon dans les lieux de travail existe en France depuis 2008. Elle a toutefois été renforcée en 2018 avec le décret n° 2018-437 du 4 juin 2018, qui transpose la directive européenne EURATOM 2013/59. Ce texte intègre le radon dans le Code du travail et impose aux employeurs de l’inclure dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).

Le territoire français est découpé en trois zones d’exposition au radon (arrêté du 27 juin 2018). Les établissements situés en zone 3, c’est-à-dire à potentiel significatif, ont l’obligation de réaliser des mesures. En zones 1 et 2, l’obligation ne s’applique que si des mesures antérieures ont déjà révélé des concentrations supérieures au seuil réglementaire.

Une même commune peut compter des zones où les concentrations sont très faibles… et d’autres beaucoup plus problématiques. Le radon se diffuse de manière très hétérogène. La carte du potentiel radon classe les communes françaises en fonction d’un niveau de risque moyen.

Le radon est classé cancérogène par l’OMS, le radon est un ennemi silencieux qui peut s’infiltrer dans tous les types de bâtiments. Présent naturellement dans les sols, ce gaz radioactif peut s’accumuler à des niveaux dangereux, en particulier dans les zones à risque.

L’un des premiers gestes à adopter au quotidien est d’aérer régulièrement son logement. Même quelques minutes par jour peuvent suffire à évacuer une partie du radon qui s’accumule à l’intérieur. Ce réflexe est particulièrement important en hiver, période où les maisons sont plus confinées.

Enjeu de santé publique, la qualité de l’air intérieur (QAI) est un objet de préoccupation primordial. Source de soucis de santé, vecteur d’allergies et de problèmes respiratoires, la qualité de l’air intérieur est un sujet qui nous concerne tous car nous passons en moyenne 85% de notre temps dans un espace clos (à la maison, au travail, à l’école…).

En Bretagne, la radioactivité naturelle est plus présente que dans d’autres régions de France. À la clé, un risque plus élevé de trouver du radon dans sa maison ou d’autres bâtiments. Pour vous aider à savoir si vous êtes concerné en Finistère, Morbihan, Côtes d’Armor ou Ille-et-Vilaine, Neosfair fait le point sur la carte du radon en Bretagne.

A l’air libre, le radon n’est pas dangereux pour la santé puisqu’il est alors dilué. Mais lorsqu’il s’infiltre et pénètre dans les bâtiments, notamment dans les maisons, il peut alors s’accumuler dans l’air intérieur pour atteindre des concentrations parfois très élevées. C’est à ce moment-là que le radon devient nocif et présente des risques pour la santé humaine.